Les traducteurs, ces êtres solitaires, sont-ils vraiment capables de travailler dans un espace de coworking ? Il faut croire que oui au vu du nombre d’héritiers de Saint Jérôme (le patron des traducteurs) qui travaillent au Betacowork (parmi lesquels votre humble serviteuse). Par ailleurs, comment trouver un traducteur? Et quel est l’intérêt d’investir dans un traducteur professionnel? Eclairages.

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Saint Jérôme, le patron des traducteurs

Les traducteurs, ces êtres étranges

Mais d’abord, voyons qui sont ces êtres étranges, ces travailleurs de l’ombre qui se cachent derrière leur écran d’ordinateur et leurs dictionnaires, mais surtout derrière les articles, les livres, les sites, les rapports que vous lisez, ou encore derrière ces présentations PowerPoint (qui vous font parfois bailler, avouez-le !).
Même si la profession n’est pas réglementée, beaucoup de traducteurs ont effectivement suivi une formation spécifique. « Ah, tu as fait les langues ! ». Non, le traducteur n’a pas « fait les langues » : il a (souvent) suivi des études de traduction (si si, ça existe), dans le cadre desquelles il a non seulement appris ses langues de travail, mais a aussi suivi des cours de linguistique française, d’économie, de droit, de physique nucléaire (croyez-moi, c’est du vécu), ou encore de géopolitique. Car pour bien traduire, il faut avant tout bien comprendre de quoi parle l’auteur du texte à traduire.
S’il n’est pas diplômé en traduction, le traducteur est le plus souvent spécialisé dans un domaine bien particulier au départ (le droit, l’architecture, les finances, etc.) et a décidé de mettre son savoir au service de la traduction.
Ensuite, le traducteur est un linguiste. Sa langue maternelle n’a aucun secret pour lui. C’est d’ailleurs ainsi que vous le remarquerez à un cocktail : il sera le seul à vous reprendre lorsque vous direz « après que j’y sois allé, je n’ai plus rien entendu ». « Après que j’y SUIS allé ! », s’exclamera-t-il, tout rouge, en s’étranglant avec sa cacahuète, et de poursuivre en vous expliquant les règles d’usage du subjonctif. (Oui, le traducteur peut être lourd, parfois. Mais dites-vous que c’est toujours pour votre bien.)

Les traducteurs et le coworking – les avantages

Voyons à présent pourquoi tant de traducteurs sont adeptes du Betacowork.
Ouvrir son esprit à d’autres métiers

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Pierre Leonard


Pour Pierre, qui traduit vers le français, le Betacowork offre « un milieu convivial et sympa, qui favorise la concentration, mais aussi la détente. C’est aussi un lieu propice à l’échange d’idées et au développement de nouveaux projets ».
Car en fréquentant d’autres métiers, le traducteur va non seulement ouvrir son esprit sur des horizons jusque-là méconnus, mais aussi, pourquoi pas, aller consulter ses coworkeurs juristes, architectes, designers ou développeurs pour des questions plus techniques en rapport avec le texte qu’il traduit. Pratique, non ?
Sortir de chez soi !
 
 
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Helena Vansynghel


Helena traduit quant à elle vers le néerlandais : « même si je n’y vais pas souvent, à chaque fois j’ai le sentiment d’appartenir à une communauté. Par ailleurs, je suis parfois sclérosée sur ma chaise de bureau de la maison. Quand je vais au Betacowork, j’ai l’impression de bouger et de me rendre, comme avant, à mon travail [de salariée], ça change les idées. J’ai aussi le sentiment d’avoir des collègues traducteurs avec qui partager des questions, soucis, anecdotes propres à notre secteur ».
Trouver de nouveaux clients
Helena, comme Pierre, ou encore Muriel, Armel ou votre humble serviteuse, ont par ailleurs rencontré de nouveaux clients en fréquentant le Betacowork, que ce soit parmi leurs coworkeurs ou leurs recommandations. Logique, quand on songe au nombre de professions qui fréquentent les espaces de coworking.

 
Et la concentration, dans tout ça ?
La plupart des traducteurs sont habitués à travailler seuls. Je pensais moi-même, avant de découvrir le Betacowork, il y a maintenant plus de deux ans, que je ne parviendrais jamais à me concentrer entourée d’autres gens. Je m’étais trompée : pour ceux qui, comme moi, ont besoin d’un calme absolu pour pouvoir traduire, le Betacowork a la solution : la Silent Room (salle silencieuse). Dans cette salle, comme son nom l’indique, interdiction de prendre des appels, de parler fort et longtemps avec ses camarades : le silence est roi !
Et quand on a envie de faire une pause, plus besoin d’aller à la boulangerie (pour, par la même occasion, entendre le son de votre voix) : il vous suffit d’aller à la cafétéria discuter avec les autres (ou d’aller embêter vos coworkeurs dans les autres salles 🙂 ).

Comment choisir votre traducteur ?

Vous envisagez de faire traduire votre site, un article, un PowerPoint ? Voyons les principaux points à prendre en considération pour bien choisir votre traducteur.
Règle numéro un : optez pour un « native-speaker ». Si vous devez faire traduire votre texte en anglais, choisissez un anglophone ! Si vous devez le faire traduire vers le français, optez pour un francophone ! Et ainsi de suite. Le secret d’une bonne traduction, c’est qu’elle ne « sente pas » la traduction, justement. Seul celui qui maîtrise parfaitement la langue d’arrivée pourra parvenir à un tel résultat.
Ensuite, voyez quels sont ses domaines de spécialisation et demandez-lui s’il maîtrise suffisamment et/ou a de l’expérience dans le domaine traité par votre texte.
N’oubliez pas non plus de vous mettre d’accord sur les délais pour votre traduction. Le traducteur a beau être un être exceptionnel, hors du commun, phénoménal (bon, j’arrête), en général, il dort (comme vous), la nuit. Plus le délai sera raisonnable, plus vous pourrez compter sur un travail de qualité.
Si votre texte est plutôt technique, vous pouvez aussi l’interroger sur les outils qu’il utilise. La plupart des traducteurs travaillent avec ce que l’on appelle une mémoire de traduction : une sorte de cerveau virtuel qui va retenir la manière exacte dont il traduit chaque phrase (entre autres avantages). Ces outils permettent au traducteur d’assurer une grande cohérence dans leur travail.

Combien ça coûte ?

Voilà LA question. En Belgique, le traducteur facture généralement son travail au mot ou à la ligne. (Non, il ne passe pas ses soirées le doigt sur son écran à comptabiliser sa production du jour : la plupart des outils permettent de connaître le volume de mots d’un texte).
Quant aux prix, ils varient selon divers critères :

  • le délai
  • la difficulté du texte (et donc le volume de recherches nécessaires pour sa traduction)
  • les langues (une traduction du japonais vers le finnois coûtera plus cher qu’une traduction de l’anglais vers le français)

En Belgique, comptez entre 12 et 16 centimes en moyenne par mot à traduire. (Un tarif qui peut bien sûr varier à la hausse ou à la baisse, pour un même texte, d’un traducteur à l’autre.)
Ah, et si vous vous posez la question : oui, les espaces et les articles (la ou le) sont également comptabilisés. À moins que vous ne puissiez vous en passer, auquel cas votretraducteurseferaunplaisirdevousaccorderuneremise 🙂

Et Google Translate ?

Je dirais que Google Translate peut suffire quand vous avez besoin de comprendre un e-mail qu’on vous a envoyé et dont le contenu n’est pas important. Car oui, Google Translate fait des erreurs. Google Translate n’est pas un être humain, avec un cerveau capable de réflexion, capable de comprendre le second degré, capable de comprendre les subtilités d’une phrase, capable de comprendre le sens caché des mots et, surtout, capable de rendre un texte qui ne sente pas la traduction. Voyez plutôt les catastrophes que peut produire ce « merveilleux » outil

Où trouver un traducteur ?

Quelle question ; au Betacowork, pardi ! Et oui, nous sommes plusieurs à exercer ce merveilleux métier. Les traducteurs étant des gens charmants, n’hésitez pas à venir nous voir – si nous ne pouvons pas faire le travail nous-mêmes, nous pourrons très certainement vous aider à trouver la personne qu’il vous faut.

Alors, convaincu? Si vous êtes traducteur/trice, passez donc nous voir pour discuter avec nous et, pourquoi pas, faire un essai gratuit?