Après une dizaine d’années passées à travailler dans le marketing dans le secteur Horeca (Chi Chi’s – Quick), Nicolas Usuwiel a décidé, début 2015, de lancer son entreprise d’imprimantes 3D. Il a d’abord travaillé de chez lui mais son arrivée dans l’espace de coworking qu’est le Betacowork a donné un véritable coup de boost au lancement de son projet. Retour sur l’expérience du jeune Bruxellois entre les murs du 4 de la rue des Pères Blancs à Etterbeek, Bruxelles. Il y est arrivé le 7 août 2015 avec pour objectifs la création de sa société Unic 3D, l’ouverture d’un magasin et le lancement d’un e-shop avant la fin de l’année.
Avant tout, comment passe-t-on du marketing dans la restauration aux imprimantes 3D ?
J’ai toujours eu des affinités pour les nouvelles technologies. Depuis quelques années, je songeais me lancer comme indépendant et dans la 3D plus particulièrement. Depuis que j’en ai entendu parler, je suis fasciné. J’ai alors décidé d’aller à la découverte de ce secteur. Pour au final, commencer à faire des recherches le week-end sur les marchés belge et européen.
Et quand est-ce que ces recherches sont-elles devenues un projet entrepreneurial ?
Au début de cette année 2015. A l’époque, je travaillais à Anvers. Il me fallait 1h30-2H pour arriver sur mon lieu de travail. Pareil pour rentrer chez moi. C’en était trop. J’ai alors décidé de me lancer. J’ai terminé de travailler le 28 février. Le 1 mars, je me plongeais corps et âme dans mon projet. J’ai directement pu mettre à profit mes nombreuses années de marketing pour lancer une étude de marché, histoire de confirmer ce que je pensais déjà ; pour sonder le marché ; et pour commencer des ébauches de business plan et plan financier… Puis, toujours depuis chez moi, j’ai commencé à contacter les fournisseurs puis à aller les rencontrer en Allemagne ou encore aux Pays-Bas.
Les choses se sont vite enchaînées, on dirait.
Au début en tout cas. Au bout de deux ou trois mois, je remarquais que j’étais moins motivé. Je commençais à me lever de plus en plus tard. J’étais toujours attiré par le frigo ou la télé. Puis je prenais une journée off dans la semaine, puis une deuxième. La culpabilité commençait à montrer le bout de son nez. Et finalement, je n’étais productif que 2 ou 3 heures par jour. En juin, j’ai déménagé et je me suis dit que cela allait reprendre de plus belle une fois que je serais installé. J’espérais un nouveau commencement qui laisserait toutes ces mauvaises choses derrière moi. Mais rien n’y fit. Les mauvaises habitudes sont revenues au galop. Ce qui était assez perturbant puisque pendant des années, l’organisation c’était mon job. Et là rien.
C’est là que tu as décidé de t’installer dans un espace de coworking ?
J’avais besoin de retrouver une ambiance de travail studieuse. Alors j’ai fait une petite étude de marché sur Internet et via les médias sociaux en particulier. Le Betacowork s’est vite imposé à moi. C’est lumineux, pas trop les uns sur les autres, on peut téléphoner sans que cela ne dérange les autres… l’environnement multiculturel et multilingue font du Beta un endroit où on se sent bien. Et cerise sur le gâteau, c’est très facile d’accès pour moi vu que je ne mets que cinq minutes pour venir.
J’étais là le jour de ton arrivée. Je me suis dit chouette Nicolas Usuwiel vient s’installer au cowork.
Je me suis dit la même chose. Il y a une personne que je connais, cela commence bien. Ce sera plus facile pour m’intégrer. Logiquement, je me suis directement senti à l’aise lors de cette journée d’essai. J’avais trouvé l’endroit qu’il me fallait. En une après-midi, j’ai fait la masse de boulot que je faisais chez moi en une semaine. Et en deux temps, trois mouvements, l’envie de me lever le matin et ma structure personnelle étaient de nouveau là. Puis j’ai commencé à faire connaissance avec des gens venant d’horizons divers. Après deux, trois semaines, je me suis senti chez moi : j’ai amené mes capsules de café préférées, j’ai commencé à connaître les projets des autres coworkers et à parler du mien.
Le jour et la nuit par rapport au travail chez soi.
L’effet de groupe est une véritable plus-value. Même si au début, j’avais un peu peur de demander un avis car je ne savais pas si j’allais supporter la critique de personnes ne connaissant rien à mon domaine. Cette crainte s’est vite estompée. Les gens sont là pour se soutenir les uns les autres. On se félicite quand des objectifs sont atteints. C’est très important et il n’y a pas cela à la maison. Je me rappelle des applaudissements pour le premier client de Leave the bags. Pareil pour moi quand j’ai difficilement terminé mon plan financier. Cela m’a fait chaud au coeur.
L’ambiance est bonne mais cela paye-t-il au niveau des objectifs ?
Au fur et à mesure des semaines, je me rapprochais de ce pourquoi j’étais venu ici : trouver un local où installer mes imprimantes 3D et organiser des formations. J’avoue que les facilités offertes par le Betacowork m’ont permis de gagner beaucoup de temps. Que ce soit parce qu’il y a un secrétariat qui réceptionne les colis, une cafétaria et des salles pour accueillir les gens. Mais c’est surtout grâce au capital humain que j’ai gagné du temps.
C’est-à-dire ?
Il y a des moments où j’étais complètement bloqué, en plein cul de sac. J’ai trouvé de l’aide au sein du Betacowork. Je pense tout particulièrement à Yves Konen. Je ne trouvais plus de solutions pour mon plan financier. Il était assis à côté de moi et m’a donné le contact d’une personne chez Impulse. Qui a débloqué mon problème. Je pense aussi à Ramon qui trouve toujours du temps pour donner des conseils avisés. Et puis il y a toujours quelqu’un pour te présenter la personne dont tu as besoin. En fait, c’est absolument ce que j’attendais : un cadre de travail agréable, des personnes qui peuvent m’aider pour mon business, une ambiance studieuse, mais des moments où l’on prend du bon temps (comme le Betacooks en fin de semaine qui permet de souffler). Sans oublier la flexibilité horaire qui permet de venir travailler à l’heure qui nous sied le mieux.
Tes objectifs sont presque atteints. Si tout va bien, tu devrais bientôt nous quitter. Que retiendras-tu de ton passage au Betacowork ?
Je ne compte pas complètement partir. Ce que j’aimerais, une fois ma mission ici terminée, c’est de garder un pied au Beta. Je n’ai pas envie de quitter cette communauté qui est un vrai plus pour ma carrière professionnelle. De toute façon, j’ai déjà forgé des partenariats avec des membres du cowork comme Erik De Herdt qui s’occupe de mes contrats, bails commerciaux et autres conditions légales pour mon site web. Ou encore François Smal, entrepreneur général, qui m’a accompagné pour une visite d’un local pour mon magasin, et dont je serais prêt à m’attacher les services pour divers travaux.